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Photo du rédacteurIsabelle

jeudi 4 avril 2024 : rencontre avec Michel Dreyfus : «Hannah Arendt et la question juive»

Sur l’antisémitisme, le premier volume de la trilogie d’Hannah Arendt Les Origines du totalitarisme, se situe à mi-chemin entre la philosophie et l’histoire. Mais il comporte de nombreuses erreurs provenant d’une ignorance de la discipline historique ainsi que d’une utilisation abondante d’écrits d’extrême droite, antisémites et nazis. Aussi, toutes les analyses sur les juifs de cour, l’émancipation des juifs européens, le rôle des Rothschild, la montée de l’antisémitisme en Europe dans les années 1880 et l’Affaire Dreyfus, présentée comme une répétition du génocide, sont erronées. Rien n’est dit sur l’antisémitisme allemand de la fin du XIXe siècle, la Grande Guerre, ses conséquences, la crise de 1929 et le nazisme. Enfin, les juifs se considèrent comme le peuple élu ; c’est pourquoi ils seraient responsables de leur malheur.


Il convient de relire Sur l’antisémitisme à l’aune de nos connaissances actuelles mais aussi bien entendu de ce que pouvait savoir H. Arendt quand elle l’a écrit en 1948. Sur ce dernier plan, le constat est accablant : H. Arendt ne tient aucun compte des débats de son temps et en particulier qui ont lieu en Allemagne de 1945 à 1949 sur les causes du nazisme. Dès lors une question se pose : pourquoi H. Arendt, juive allemande contrainte de fuir l’Allemagne en 1933, accumule-t-elle tant d’erreurs sur la question de l’antisémitisme ? Son mépris pour l’histoire et l’influence sur sa pensée du philosophe Martin Heidegger, du sioniste Kurt Blumenfeld et de l’historien Salo W. Baron apportent une réponse à cette question.


Michel Dreyfus est historien, directeur de recherche émérite au CNRS et auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire du mouvement social, notamment Le Siècle des communismes (Seuil, 2004). On lui doit également L’Antisémitisme à gauche. Histoire d’un paradoxe, 1830-2009 (La Découverte, 2009).


La rencontre aura lieu le jeudi 4 avril 2024 à 19h45 dans la synagogue NIOM, située au 5 rue Sainte-Anastase 75003 Paris (escalier au fond de la cour, 1er étage) et sera suivie d’un verre amical autour de notre invité.


Une participation de 9 euros vous sera demandée.


Afin d’organiser au mieux cette rencontre, merci de confirmer votre présence par email à l’adresse suivante : info@amis-odessa.fr


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