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Mes chemins d'Odessa

5, rue Sainte-Anastase

Par Evelyne Schreiber-Rival

Le Marais, rue Sainte-Anastase

 

 

C'est dans une petite synagogue, au premier étage d'un immeuble de la rue Sainte-Anastase, dans le Marais, que se retrouvent régulièrement les « Amis d'Odessa ». Cette Association a été créée en 2017 par la talentueuse Isabelle Nemirovski qui a ainsi fait renaître une association créée dans ce même lieu en 1914.

 

J'ai découvert l'existence des « Amis d'Odessa » par le plus grand des hasards, en faisant sur Google des recherches à propos de tout autre chose.  Emerveillée de découvrir qu'existait à Paris l’association, tant cherchée en vain des années auparavant, je l'ai rejointe aussitôt.

 

Depuis, j'ai pris l'habitude de pousser la lourde porte cochère du 5, rue Saint-Anastase, d'emprunter une cage d'escalier aux murs si artistement délabrés que le photographe Brassai s'en serait régalé – mais, je crains qu'une rénovation soit prévue sous peu ... - et de sonner au premier étage où se trouve la synagogue Niom. 

 

Je suis aussi assidue que possible aux réunions qu'Isabelle organise, tous les mois ou presque, autour d'une personnalité ayant des attaches familiales anciennes avec Odessa, pour la plupart petits enfants d'Odessites comme Elisabeth de Fontenay, Jérôme Clément, Christophe Boltanski, Stéphanie Emilfork, Tanya Klarsfeld dont la mère fut étudiante à Odessa . Mais j'y ai écouté aussi d'autres orateurs sans liens familiaux avec la ville comme Sabine Treiner qui parla de son livre, Le Goût d'Odessa ou Ariane Bendavid à propos de l'écrivain Haïm Nahman Bialik, l'un des plus célèbres poètes de la langue hébraïque.

 

Un petit verre de vodka, Nemiroff (bien sûr !) clôt agréablement chacune des conférences. Au fil des conversations qui se nouent alors, j’essaie de combler mes lacunes en termes de culture juive, notamment auprès du très sympathique rabbin. Mais, né à Alger, il est sépharade et, malheureusement pour moi, assez peu au courant des particularité ashkénases ! De plus, il n'est encore jamais allé à Odessa...  Sans doute fera-t-il un jour l'un des voyages qu’Isabelle propose régulièrement et qu'elle accompagne avec toute son érudition. J'en ferai autant dès que possible pour découvrir cette « Odessa, la juive » qui m'est pratiquement inconnue, même si je suis allée deux fois à Odessa, dont un court séjour à la Moldavanka, - pas celle de Babel, bien sûr !  J'attends beaucoup de ce voyage qui me rapprochera de mes grands-parents paternels, certes bien assimilés à  la langue russe et à sa culture, mais qui tenaient aussi très précieusement à leurs origines et à leurs coutumes juives. 

 

Evelyne Schreiber-Rival

(Paris, septembre 2019)

 

 

 

 

MÉMOIRE(S) ET NOSTALGIE DES JUIFS D’ODESSA : UN PHÉNOMÈNE SPÉCIFIQUE ? Une intervention d’Isabelle Nemirovski discutée par Simon Perego.

 

 

 

 

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